Les Dibrani bientôt en France !
10 juillet 2014 16:13, par listenerRéponse à "Persian" qui m’a traité de "con" parce que j’ai pris le parti de cette pauvre fille qui a le mérite, sorte d’anti-Claudia-Schiffer, d’avoir une attachante personnalité : les roms ont toujours été mes amis, qu’y puis-je ? Un poëme - connu - de Charles Baudelaire a le mérite - rare - de nous faire un peu cerner leur "être". Je cite "in extenso" "Bohémiens en voyage" :
La tribu prophétique aux prunelles ardentes
Hier s’est mise en route, emportant ses petits
Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.
Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le long des chariots où les leurs sont blottis,
Promenant sur le ciel des yeux apesantis
Par le morne regret des chimères absentes.
Du fond de son réduit sabonneux, le griffon,
Les regardant passer, redouble sa chanson ;
Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,
Fait couler le rocher et fleurir le désert
Devant ces voyageurs, pour lequel est ouvert
L’empire familier des ténèbres futures.
... commentaires : les "bohémiens" (les roms) - sont déjà familiers de cet "empire des ténèbres" où nous allons tous, tous, roms ou pas roms. Ils sont porteurs d’angoisse en nous rappellant la présence terrible de ces "ténèbres" dont ils sont les héraults, les précurseurs baroques et énigmatiques.
S’ils ne soient pas aimés ; c’est tout naturel : là où ils s’installent, le prix du m² de pavillon baisse brutalement. Mais la simple contemplation d’un "bourgeois" (comme dirait Flaubert) suffit-elle à faire aimer les "roms" ? Je dirais que la position qu’il faut prendre à leur égard est celle de l’indifférente noblesse (qui les appréciait) et qui par tradition ne s’en prenait pas aux faibles, aussi indignes soient-ils. Ensuite, on peut en penser ce que l’on veut. Il faut évidemment ne pas être dupe de leurs tours, jongleries et joyeusetés diverses.. "tropo bono, tropo cono". Evidemment.