Interdiction du voile : une hypocrisie immigrationiste
12 août 2013 15:39, par KongJe veux bien discuter de l’immigration mais il faut arrêter avec les amalgames racoleurs.
Le voile n’est pas un marqueur culturel de l’Afrique du Nord et de l’Afrique sub-saharienne. Jusqu’aux années 90 le voile était marginal au Maghreb, c’était l’attribut des vieilles ou des femmes très pauvres.
C’est la montée de l’islamisme sous pilotage Saoudo-US dans les années 80 pour lutter contre le communisme qui l’a propage, et sous une forme étrangère a celui en vigueur traditionnellement au Maghreb (le Haïk).
Il n’y a qu’à voir les musulmanes d’origine sub-saharienne porter le voile moyen orientale, alors qu’il n’existe pas dans la tradition africaine sub-saharienne, pour comprendre que c’est un phénomène nouveau et d’importation.
Ce n’est pas le fruit d’une réappropriation des traditions "ancestrales" mais plutôt un phénomène de "mondialisation". Celles qui le portent le font après avoir trop regardé Qaradawi sur Al Jazzera ou autres chaines satellitaires du moyen orient.
Parce que dans des sociétés en crise (des 2 cotes de la méditerranée), le faste, l’organisation et l’efficacité de certaines pétromonarchies subjuguent des gens paumés, sans recule critique. En saupoudrant des milliards à tire-larigot, le Qatar construit son mythe et donc propage une idéologie : certains de ceux qui portent le voile ou le khamis on l’illusion d’échapper a leur conditions de sous prolétaires bougnoules et s’identifient au camp des nouveaux puissants (vous avez remarqué que les petro monarques ne sont jamais traites de bougnoules ? On dit les « Arabes » avec une forme de respect).
C’est le même phénomène d’identification qui marche quand Christophe prénomme ses gosses Kevin et Jennifer, après avoir fantasmé d’être un californien en regardant Alerte à Malibu, en sirotant un Coca. Parce que le model national Français n’est plus porteur d’espoir, de rêve ou d’identification et qu’il serait devenu ringard.
Ca les Yankees l’on bien comprit en mettant en scène une Amérique de rêve à travers Hollywood, la pub et les séries TV.
Il faut faire rêver les Français si on veut les fédérer et transcender leurs différences sociales, régionales ou autres.