Architecture contemporaine et laideur
11 juillet 2013 14:57, par seber
L’architecture contemporaine n’est pas prioritairement idéologique mais d’abord fonctionnelle. Construire vite, beaucoup, tout en étant rentable en répondant aux critères -idéologiques eux- de l’économie et du progrès. Rien de plus réel et basique donc : augmentation de la population, énergie disponible, mécanisation. L’idéologie s’infiltre ensuite dans les interstices comme du ciment pour figer le tout et nous fonçons dans le mur bien lisse et propre que le système s’est lui-même construit.
L’architecte, comme toutes les professions issus du système, n’est qu’un de ces clercs. Il a donc tout intérêt immédiat (l’architecture contemporaine représente la vitesse, l’immédiateté, donc l’éphémère) à suivre le mouvement. Il n’est pas payé pour se poser des questions mais servir la soupe dans une société qui ne fonctionne que sur les critères de l’individualisme et de l’être éclaté, soit ses boîtes empilées les uns sur les autres, les plus hautes (égo) et les plus brillantes possibles (richesses).