Très intéressant, merci. Je suis apiculteur ( amateur ) mais je n’avais jamais vu le travail sur les bruscs ( les ruches-tronc traditionnelles ), en particulier l’extraction des brèches.
Toutefois, je voudrais soulever qq questions ; par exemple, peut-on dire que l’absence de varroa est dûe au fait que la colonie est installée dans un brusc ? Non, je ne crois pas.
D’ailleurs, on voit bien dans le reportage que de nombreux bruscs sont désertés ; on peut donc penser que le varroa est bien présent.
Il m’est arrivé moi-même de récupérer d’anciennes ruches type Dadan, qui avaient séjourné au moins dix ans dans une forêt sans aucun traitement anti-varroa, et qui étaient fortes et non-infestées. Le paradoxe est que j’ai commencé à les traiter et qu’elles ont fini par être infestées !
On pourrait peut-être dire que certaines souches d’abeilles sont mieux armées pour résister aux attaques du varroa. Pourquoi je n’en sais rien.
Une petite précision de nature anecdotique : la fiole d’alcool de menthe qui apparait vers
8:50 n’est pas là pour le réconfort de l’apiculteur, mais sert sûrement d’attrape-essaim...
en effet, à l’époque des essaimages, on peut frotter l’intérieur d’une ruche vide d’alcool de menthe, ou d’un mélange d’alcool éthylique et de propolis : cela attire les abeilles, même si cela ne marche pas à tous les coups.
Quand au fait de dire le miel issu d’un brusc est "meilleur"... le miel possède des variétés gustatives infinies, dûes à la flore locale et aux circonstances propres à chaque année apicole. Avant même de goûter le miel, prenez le temps de le regarder : il peut être presque transparent, roux, verdâtre, noir, et sa visquosité, sa texture, ses arômes varient d’une année sur l’autre, et parfois d’une semaine sur l’autre.
Ce qui est important, c’est que ce reportage vous permet de comprendre une chose : on ne peut pas dissocier l’apiculture de l’observation de la nature, de la botanique, et on ne peut pas réussir en apiculture si l’on n’accepte pas de se plier à ses rythmes, ses exigences.