Article typiquement trotskiste. Or, Trotski est aussi en porte-à-faux par rapport a Marx, qui bien avant l’arrivée de Trotski, déclarait déjà qu’il n’était pas Marxiste. Le tort de Marx était, selon ses détracteurs, de vouloir hâter les choses par excès d’orgueil. D’autres, plus subtiles, rappellent son origine juive et les similitudes entre le rêve juif du retour d’Eden (non acceptation du bannissement initial) et l’aspiration, qu’il pense intrinsèque à l’Homme, à un retour au communisme primordial. Si la seconde critique peut mettre Marx dans le camp de la subversion maçonnique pour certains, la première rappelle que Trotski était du marxisme dont Marx ne voulait justement pas et qu’il commença a regretter, puisqu’il avait fini par lui donner naissance en s’écartant de son domaine, la philosophie.
En revanche, il est intéressant de voir la similitude qu’on peut relever entre la bourgeoisie pré-communiste et post-communiste dans son mépris du paysans. Ce qui confirme que le marxisme est bien une idéologie bobo de domination, et ce intrinsèquement, alors que le constat initial de Marx était justement de la fatalité d’un soulèvement et non de sa gestion par des élites. Elites qui écrivent d’ailleurs cet article, complètement déconnectées du peuple, à l’origine de la Commune de Paris et qui suit aujourd’hui le FN ou s’abstient.
Et justement, là où le bat blesse, c’est qu’on ne remet nulle part ce "marxisme" en question dans cet article, qu’on continue à louer le communisme politique, ce qui est une contradiction (malgré tout l’idéalisme du monde), et qu’on oublie de dire que le régime tsariste, s’il méprisait le gueux des campagnes, lui offrait tout de même une meilleure protection et respectait son travail. Si l’on veut faire le boulot, il faut aller jusqu’au bout.