J’aimerais avoir une réponse à ce qui me semble être paradoxal dans cette charte.
"La sauvegarde de la spiritualité et du sacré", n’est-ce pas en un sens le plaidoyer des formes substantielles médiévales annihilées par Descartes et Malebranche, à l’aurore des Lumières ?
A quelles valeurs faites-vous référence quand vous parlez de "droite des valeurs" ? Les valeurs de la France n’existent pas, elles ont évoluées au même titre que l’identité subjective est un fantasme de l’esprit.
Je pense que ce retour à la sacralisation, même dans une perspective éthique, est une erreur profonde. Si nous devons parler de valeurs de la France, il ne s’agit d’aucune morale sinon une quête de vérité et d’ouverture d’esprit.
Le positivisme n’est pas nécessairement la suppression de la métaphysique. Une éducation civique laïque doit être une éducation métaphysique mais jamais une éducation par le sacré. L’apprentissage des valeurs doit passer par la compréhension de celle-ci à travers la raison, et non pas la foi. Gardons séparées Res Extensa et Res Cogitens tout en faisant en sorte que Res Cogitens respecte Res Extensa.
On peut sortir du matérialisme par la voie de l’intelligence et non de la vénération.
Merci.