"Survivre à l’effondrement économique" : la version audio
22 septembre 2012 03:05, par Okepi_MalinTrès bonne présentation de Piero et beaucoup de bons conseils utiles (Sac de fuite, stock de vivres, métaux précieux).
La seule chose que je trouve être une mauvaise idée (bien que très séduisante dans un premier temps) est la Base d’Autonomie Durable (BAD) pour la seule et unique raison que sa défense est impossible !
En effet, que peut faire un ou plusieurs survivalistes (même un village) contre les centaines de milliers de personnes non préparées qui vont être prêtes à tout pour un bout de pain ? Contre des gangs nombreux et surarmés ? Contre des policiers organisés en milice ? Contre l’armée russe ou/et chinoise (ce qui nous pend au nez vu la politique de la France en Syrie et en Iran...) ? etc... car lorsqu’il n’y aura plus rien dans les villes (et ce sera très vite fait), ces prédateurs vont vite aller en campagne, c’est évident, et je ne pense pas que la moindre parcelle de terrain ne leur échappe. Il n’y aura pas d’autre solution pour eux de toute façon car c’est aussi une question de survie.
Stocker des vivres permet de se retourner sans paniquer (et peut-être utile en cas de castrophe naturelle ou d’hyper-inflation). Pouvoir emporter ses économies en métaux précieux est une très bonne idée aussi (ne serait-ce pour ne pas le perdre en banque lors de l’effondrement ou faire du troc, notament chez les paysans encore en activité). Mais la solution de survie n’est malheureusement que la fuite vers les zones les moins dangeureuses.
Je prend souvent l’exemple de De Gaulle qui a temporairement fui en Angleterre (alors qu’il ne manquait ni de courage ni de patriotisme) afin de se mettre à l’abris dans un premier temps puis organiser son retour. Transformer Paris ou tout autre ville ou village en BAD n’aurait pas tenu longtemps face à l’armée allemande.
Une fois la tourmente passée et les choses stabilisées (ce qui passera malheureusement et inévitablement par des millions de morts), l’idée de BAD peut être très interessante dans une logique de reconstruction et d’un mode de vie plus sain. Mais ce ne sera viable que si le nombre d’agresseurs potentiels est plus faible que ceux participant au projet de paix et de reconstruction, ce qui ne sera pas le cas au début et pendant l’effondrement du système mondial.
Les questions qui se posent maintenant c’est : Où aller ? Comment passer les frontières ? Comment éviter les prédateurs ? mais ça, c’est une autre histoire...
Merci encore aux élites pour le charmant avenir qu’elles nous offrent...