Incendie de Saint-Denis : "L’habitat indigne"… et l’information qui l’est tout autant
15 septembre 2012 17:45, par anonymepour proposer de bons remèdes,il faut établir de bons diagnostics et c’est ce qu’essaye de faire cet article.De par mon expérience personnelle,ayant grandit dans un taudis(ma mère elevant seule cinq gosses en vivant de ménages),j’estime avoir une certaine légitimité à parler de ce sujet,et le principal cliché véhiculé par les merdias consiste à en faire un problème exclusivement de "banlieue"(mot journaleux,guillemets !).En effet mon taudis d’enfance n’était pas en "banlieue"mais dans un petit village près de Marseille,l’eau coulait à travers le toit les soirs de pluie,du moisis partout(beaucoup de gosses de ma rue tombaient malades,poumons etc),les cafards pullulaient malgré le mal que se donnait ma maman à nettoyer tout les jours,mais surtout PAS DE SALLE DE BAINS,nous nous lavions dans une bassine(imaginez le boulot pour une femme seule).De plus,n’en déplaise à certains,l’etat est beaucoup moins présent dans les petits villages qu’en banlieue(loi 20%hlm,CCAS,ass sociales...)je ne savais pas ce qu’etait un CCAS avant de quitter mon "bled".Tout cela pour dire qu’il faut rétablir une vérité,il y a plus(ou autant)de misère dans les petits villages qu’en "ville".Par ailleurs l’objet de mon commentaire n’est nullement de blamer notre pays la France pour ce que j’ai vécu(je suis d’origine algérienne),ou d’etre dans une démarche sho-shocolatesque en criant"j’ai plus souffert que les banlieusards",mais juste de rétablir un peu de vérité à travers mon parcours