La France en panne de politique étrangère
7 septembre 2012 11:40, par anonymeaprès Le Figaro qui publie http://www.infosyrie.fr/re-information/reinformation-ca-bouge-un-peu-plus-a-droite/ jamil sayed
voila que le Nouvel Economiste reconnait que Poutine a raison sur la Syrie !
Le pire, ou le plus drôle, c’est que certains en Occident commencent à se demander si justement le dirigeant russe n’a pas raison ! Et pas n’importe qui : ainsi le site du quotidien français Le Nouvel Economiste, organe naturel des milieux d’affaires, a consacré le 24 août un article à la position russe sur la Syrie. L’auteur, Pascal Lorot, note que la Russie, de par sa composition religieuse et ethnique, de par sa position historique en Asie centrale, de par les liens qu’avait tissé feue l’URSS avec les régimes arabes dits « progressistes » – de par son expérience en Afghanistan aussi – connait bien le monde musulman. Et fort de son expérience, la Russie restaurée par Poutine juge le bilan des révolutions arabes comme globalement négatif : elles ne conduisent pas à la démocratie tant vantée par l’Ouest mais à des régimes islamistes plus ou moins rétrogrades, stipendiés par les monarchie non moinss rétrogrades du Golfe, et manipulées par les Américains. Oppression des minorités religieuses et des femmes sont de nouveau des objectifs politiques en Libye, en Tunisie et en Egypte. Et ce sont des autocraties milliardaires comme le Qatar et l’Arabie saoudite qui sont partout à la manoeuvre, y compris en Syrie.
Et c’est cela, plus le chaos et la guerre civile, qui guette la Syrie si le régime al-Assad tombe. C’est pourquoi, « vu de Russie » comme l’écrit Pascal Lorot, l’Occident est « coupable de cécité » – sinon de duplicité. Et le journaliste français écrit ce que nous écrivons ici depuis des mois, sur le soutien occidental à des groupes de fanatiques qui travaillent, non pas à la construction d’une démocratie citoyenne, mais à celle d’un « grand espace sunnite-islamiste, mais aussi anti-chiite ».
Et Lorot de conclure logiquement : « Au final, la position de la Russie n’a rien d’un entêtement de principe, ni ne s’inscrit dans des relents de guerre froide comme ont pu l’accréditer certaines déclarations récentes de dirigeants politiques français. Elle est au contraire raisonnée et réfléchie. » Et la dernière phrase de cet article d’un grand journal économique français est une pertinente question : « Et si Poutine avait raison ?«