Espagne : perte record pour Bankia, injection immédiate de fonds publics
1er septembre 2012 16:19, par OlivierQue penser de cette nouvelle gabegie de milliards ?
Lorsque il y a quatre ans le gouvernement a "recapitalisé" le système bancaire, il a focalisé sur le fait qu’il aurait "aidé les banques".
Ce terme "aider les banques" ou bien "aider la Grèce" est une conception baroque de la notion d’aide.
Quand les États dirigés par Sarkozy ou par Merkel empruntaient sur le marché à 1 ou à 2 % pour prêter à la Grèce à 4,5 ou 5,5 %, en échange du respect par Athènes des engagements à honorer les contrats d’armement d’un pays endetté jusqu’au cou et où le budget militaire est de loin le plus élevé, on se faisait du fric sur le dos du peuple grec saigné aux quatre veines.
Le même mécanisme avait été employé par le gouvernement français en 2008 et 2009 lorsqu’empruntant toujours sur le marché à 2 % ils avait "aidé" les banques selon à la fois la terminologie de Sarkozy et celle du PdG en leur prêtant de l’argent à 8,5 %.
Toutes les grandes banques françaises, y compris les "mutualistes" ont toutes remboursé ces sommes considérables, des dizaines de milliards d’euros en moins d’un an, entre six et neuf mois pour la plupart.
Comment si vite, elles qu’on disait au bord de la ruine ? En systématisant des tarifications bancaires pour la moindre opération, en augmentant les tarifs. Elles ne se contentent pas de louer (terme plus exact que prêter) de l’argent qu’elles n’ont pas elles même, mais louent dix fois plus que leur propre plafond d’emprunt, spéculant en pariant sur la probabilité que ceux à qui elles louent seront capable de rembourser, sans défaillir.
Et si un client défaille, tout le système tombe… alors pour éviter ce risque on met des taux d’intérêts prohibitifs, voire usuriers, ce qui, inévitablement, provoque la défaillance du plus pauvre qui est asphyxié et détruit au passage des pans entiers de l’économie réelle .
Pour en arriver où ? La suite de cet énième sauvetage ? L’histoire du scorpion et de la grenouille :
Un scorpion demande à une grenouille de l’aider à traverser le marais en le portant sur son dos ; la grenouille refuse lui arguant que si elle le fait, le scorpion la piquera et ils sombreront tous deux. Le scorpion lui objecte “mais pourquoi ferais-je cela ? ce serait comme me suicider ?!”. Rassurée, la grenouille finit par accepter… et prend le scorpion sur son dos. Mais à mi chemin, la grenouille ressent une violente douleur dans le dos. “Mais pourquoi ?”, et le scorpion de répliquer “désolé, c’était plus fort que moi".