Mer et espace : les nouvelles frontières minières attirent les investisseurs
2 mai 2012 11:31, par Loup EspiègleJ’ai envie de faire l’optimiste sceptique :-). Après avoir vu cette news sur Google, j’ai visionné leurs présentations, leur site internet et d’autres sources d’information sur le sujet. Il y a quelque chose d’important à noter dans cette affaire : c’est une initiative du secteur privé et non de la NASA. Je suis de ceux qui pensent que les entreprises privées rentabilisent mieux chaque dollar en caisse que les entreprises publiques. Donc les chiffres donnés par la NASA ne me font ni chaud ni froid.
Dans un an et demi à deux ans promet la nouvelle entreprise, de petits engins non habités iront explorer le potentiel de ces planètes avortées. Exploitation prévue dans trente ans.
Les petits engins en question sont des téléscopes qui resteront en orbite autour de la Terre et qui feront l’inventaire des cibles potentielles, les intercepteurs qui étudieront de près les astéroïdes ne sont pas encore dans les cartons.
Pour ce qui est de l’exploitation de l’espace, elle n’a de sens que pour construire directement dans l’espace. Car si on veux un jour construire par exemple des vaisseaux interplanétaires, ou des stations habitées de très grande envergure , il serait plus rentable de les fabriquer directement dans l’espace, dans un chantier spatial en orbite que de les envoyer par petit bout depuis la terre, vu le cout de la mise en orbite.
La mise en orbite est très coûteuse en énergie en revanche la descente sur le plancher des vaches n’en consomme pas donc on peut imaginer que certains éléments comme l’hélium 3 soit ramenés sur Terre avec des capsules construites dans l’espace pour un meilleur rendement économique bien sûr.
Tout ça reste de la science-fiction, pour l’instant ! Car comme le dit le co-fondateur Peter Diamandis (voir le X-Prize) le progrès technique s’auto-alimente à la manière d’une courbe exponentielle. Je pense que leur projet sera un catalyseur de la "conquête" spatiale, car l’article ne précise pas qu’en fait ils comptent vendre leur technologie à des prospecteurs et non prospecter eux-mêmes ! On verra peut-être la ruée vers l’espace avant 2050.
Où je suis sceptique, c’est l’utilisation de l’eau des astéroïdes comme carburant, car pour faire l’électrolyse de l’eau il faut de l’électricité en quantité suffisante, je crains que des panneaux solaires ne soient pas suffisants, un réacteur nucléaire à la rigueur. Ils n’en parlent pas du tout dans leur site internet...