Autonomie locale et Solidarité populaire
18 avril 2012 04:21, par TontonUn point me gêne dans la présentation. En particulier autour du postulat de ne pas travailler. A ma connaissance :
1) Les membres et lecteurs d’ER n’ont pas un profil "NPA" de jeunes inactifs qui n’ont pas à assurer la gamelle pour eux et leur proches, alors pourquoi évoquer une disponibilité si forte ? En plus ceux qui ne travaillent pas et n’ont pas des parents bourgeois du Front de Gauche n’auront pas la mise minimale pour construire ou retaper un truc pourris (je n’envisage pas l’achat d’un terrain + maison même dans un bled c’est 100k€).
2) La capacité d’adaptation : un mec qui ne sait pas s’assumer de façon autonome dans un monde encore très matériellement confortable (comparez avec le tiers monde bordel !) n’a aucune chance si celui ci devient infiniment plus dur.
Après ces réserves, 2 mots sur les grandes lignes que j’ai sous le coude et que je compte mettre en oeuvre au fil des années. Point de vue pratique d’un petit bourgeois du tertiaire (d’ou un peu de pognon), ex-pauvre (d’ou l’habitude qu’il faille bosser pour y arriver).
Trouver le pognon va avec trouver le réseau : même avec un bon salaire on ne monte pas une baraque et des champs sans blé. La solution que j’envisage : la mutualisation. Acheter une baraque "de vacances" avec quelques potes qui comme moi voient le coup venir tout en faisant un lieu agréable en attendant (militer et assurer ses arrières ne veut pas dire se faire chier).
A 3 ou 4 familles, on trouve plus facilement les fonds et le côté "maison de campagne" et "investissement" aide à faire passer la pillule au près des proches récalcitrants. Bah oui mon puceau du net, pour dire à sa femme et ses gosses qu’il faut faut trouver 300€ à 500€ par mois de coupe budgétaires pour le crédit de la masure à retaper et le matos, ça s’argumente.
Lancer le projet à plusieurs est la garantie d’une base de réseau solide.
Après, ré-apprendre une vie plus matérielle : pas si difficile si on le prend comme un loisir "sérieux". Ce n’est pas difficile quand on a déjà un peu de culture de l’effort et qu’on sait en tirer un certain plaisir. Le weekend, au lieu d’aller avec les potes à un entrainement sportif en vue de vaines compet’ amateur, est il si difficile de se dire qu’on va bosser un peu sur une maison commune et se faire un peu de chasse le dimanche matin ?
Voila ce qui n’est qu’une simple piste en cours de concrétisation. J’arrète la pour cause limite du nb de caractères.