Le nombre d’élèves en difficultés à l’écrit augmente en France
16 novembre 2011 22:54, par metropolis
Qui s’en étonnera ? Et que peuvent des profs, soit débutant - et donc naturellement non-formés, ce qui est au passage une véritable et authentique honte nationale - soit des anciens qu’on a abreuvé pendant des années de méthodes innovantes pour apprendre à lire/écrire ? Et combien parmi eux ne peuvent pas ou peu résister à la doxa idéologique du progrès des maîtres censeurs de l’institution que sont conseillers pédagogiques, inspecteurs et autres maîtres-formateur, dès qu’il s’agit de revenir simplement à des fondamentaux éprouvés, comme la méthode alphabétique ?
Le point d’achoppement central, c’est d’avoir confondu la pédagogie qui est un art, avec la didactique qui est une science technique. Les philosophes qui règnent sur l’Education nationale sont hélas intimement persuadés qu’il doit exister quelque part la solution technique pour résoudre à la fois tous les problèmes sociaux et sociétaux. Or c’est une erreur de diagnostic qui ne se paie qu’avec des décennies de retard. Seul un retour partagé par la communauté éducative du sens premier de l’autorité du savoir évoqué par Hannah Arendt (cf "La crise de l’Education") pourra permettre de dissocier enfin la pédagogie et l’idéologie progressiste, et de ses multiples errements qui n’en sont pas un écart devant être corrigé mais la conséquence malheureusement inéluctable.
Et en attendant, les écarts scolaires iront bien sûr en s’aggravant...