’’Un homme" de Paul-Eric Blanrue : les suggestions de Jean Bricmont aux profs d’histoire
3 avril 2012 22:16, par Etienne Daron
Il y a une scène très étonnante dans le film de Blanrue : quand on voit Faurisson et le réalisateur s’attendrir sur les jolies photos du commandant d’Auschwitz, avec sa famille, dans son jardin fleuri. Un peu après, Faurisson brandit la "preuve" des mauvais traitements infligés par les "soldats juifs britanniques" à ce père de famille paisible : on le voit mal rasé, habillé bien moins joliment qu’à l’époque du jardin fleuri, et sans ses enfants autour de lui pour lui tenir compagnie. Et l’on comprend à ce moment-là que pour Blanrue et Faurisson, la victime, c’est lui, Hoss - pas les gens qui sont morts à Auschwitz sous sa responsabilité, pas les tas de cadavres squelettiques. Et que les vrais assassins, ce sont les soldats britanniques qui l’ont arrêté et les Polonais communistes qui l’ont exécuté.
A cet instant, toute personne saine d’esprit ne peut que conclure que ce film, soit a pour objet de ridiculiser Faurisson, soit est le produit de quelqu’un qui a perdu tout repère moral, même minimal. Et que la lettre de Bricmont ne permet plus de prendre au sérieux le moindre de ses propos.