La Syrie remettra à l’ONU une liste de 1.100 personnes tuées par des terroristes
9 octobre 2011 11:11, par pierre mistwood
La stratégie de l’Empire peut paraitre curieuse, car elle s’appuie sur les opposants islamistes d’un régime laïc. Ses alliés en Libye et en Syrie sont ses ennemis en Afghanistan. C’est que l’Empire raisonne depuis sa force et à travers sa force, et non point idéologiquement. L’Empire peut combattre ici une idéologie et soutenir ailleurs la même idéologie, car il est persuadé, qu’en définitive, c’est sa force et rien d’autre qui aura le dernier mot. Il préfère donc soutenir les islamistes dans un premier temps (contre l’URSS, contre Kadhafi, contre Assad) pour les combattre dans un second temps dans le cadre d’une diabolisation du camp adverse. Il est préférable d’avoir un ennemi plus aisément détestable que l’on porte au pouvoir pour justifier de le combattre plus tard PARCE QUE LA FORCE EST DU COTE DE L’EMPIRE. Il s’agit d’organiser l’usage le plus aisé de la force du point de vue des opinions occidentales, et l’usage est plus aisé lorsque l’ennemi est détestable. Ainsi on fait d’Assad un détestable en taisant que l’on soutient plus détestable encore pour plus tard déclarer la révolution démocratique volée par les Frères musulmans déclarés totalement détestables. C’est parce que la partie est prévue se jouer en deux coups qu’on ne comprend pas le premier coup.