Le grand tohu-bohu anti Front National
16 septembre 2011 11:48, par christian steinmannLes leçons données par les "fréquentables" sont savoureuses. Pour l’heure, on a l’affaire Guérini qui agite en ce moment les Bouches du Rhône. L’ex-directeur de "Treize développement" Marc Nabitz a été placé en garde à vue, hier, dans les locaux de la Section de recherche de la gendarmerie de Marseille. Il a été transféré ce matin peu après 9 heures, au Palais de justice de la cité phocéenne où il a été entendu par le juge Charles Duchaine.
Jean-Marc Nabitz est considéré par les enquêteurs comme un personnage-clef de l’affaire Guérini, mais aussi de plusieurs autres instructions liées à des fraudes présumées aux marchés publics, dont celle qui concerne Bernard Barresi, le parrain marseillais arrêté en 2010 après 18 ans de cavale. Après avoir travaillé en Afrique, Jean-Marc Nabitz a occupé d’importantes responsabilités dans une filiale de la Générale des Eaux dans les années 90 (aujourd’hui Veolia), puis a rejoint le Conseil général des Bouches-du-Rhône où il était l’un des collaborateurs les plus proches de Jean-Noël Guérini.
Spécialiste du traitement des déchets, Jean-Marc Nabitz intervenait régulièrement sur la question des décharges et de l’incinérateur. C’est notamment lui qui a piloté l’élaboration du Plan départemental d’élimination des déchets, qui a récemment fait l’objet de vives critiques de la part de la Chambre régionale des comptes. Ce plan défendait l’extension de la décharge de La Ciotat exploitée par une société appartenant à Alexandre Guérini, extension rendue possible par la préemption par le CG d’un terrain dans des conditions douteuses.
Fin 2009, Jean-Marc Nabitz avait quitté la France pour s’installer en Israël. Depuis plusieurs mois, le juge Duchaine souhaitait l’entendre. En juin dernier, La Provence a révélé que dans le cadre d’une enquête ouverte pour "blanchiment d’argent", des magistrats helvètes ont découvert à Genève un compte bancaire appartenant à Jean-Marc Nabitz et à son épouse, sur lequel se trouvait 1,5 million d’euros.
Ouvert au nom d’une société de Panama, ce compte a été bloqué par les enquêteurs mi-avril... au moment où M. Nabitz tentait de transférer 1,1 million en Israël. En France comme en Suisse, la justice nourrit des soupçons sur les marchés publics qu’il a passés lorsqu’il dirigeait "Treize développement", ainsi que sur ses affaires privées (Source La Provence).
Quand on cherche des crapules, Israël n’est jamais loin....