Déjà isolé, Israël perd ses rares amis régionaux
12 septembre 2011 18:55, par chibani84
Le double jeu turc comme ses récents coups de gueule à l’égard d’Israël ne doivent pas nous tromper. Il ne vise qu’à contre balancer l’influence grandissante de l’Iran dans la région tout en préservant une partie des intérêts occidentaux et repositionner sa politique régionale pour répondre au refus européen d’intégration. La Turquie vient d’accepter d’accueillir un radar d’alerte avancé du système antimissile de l’Otan. A présent, la Turquie demande aux Etats-Unis de déployer sur son sol des drones Predator, après le retrait des forces américaines d’Irak, qui sera effectif à compter du 31 décembre 2011. La Turquie n’est donc pas le champion de la cause arabe et palestinienne présenté par nos médias. Erdogan n’est pas Nasser. Sa politque inspire les "Frères musulmans" égyptiens dans un scénario politique possible de l’après Moubarak. C’est vrai aussi pour une partie du CNT libyen et des politiques tunisiens. Et c’est pour le moment une option qui marche. L’économie turque a enregistré au deuxième trimestre une croissance de 8,8% sur un an, selon des statistiques officielles. Les deux menaces économiques majeures qui demeurent sont : l’inflation élevée et l’actuel déficit du compte courant qui laisse planer la crainte d’un retrait d’avoirs dans le cas d’un nouveau choc économique à l’étranger.