Comment les grandes entreprises appauvrissent les Français
16 septembre 14:38, par fidelisRapport sénatorial
Le montant total avoisinerait les 270 milliards pour l’année dont :
1/3 en réduction de cotisations sociales patronales
1/3 en réduction fiscale
1/3 en « aides et subventions » qui comptabilisent à ce jour près de 2200 dispositifs
En 30 ans, le montant total annuel de ces dépenses a été multiplié par 9, passant de 30 à 270 milliards, ce qui constitue le premier budget de dépenses de l’État et explique en grande partie, avec la privation de sa prérogative régalienne de battre monnaie, le processus d’endettement.
Le constat est sans appel : le libéralisme économique n’est que de façade, c’est bien l’état qui stipendie le grand patronat et maintient artificiellement la valeur spéculative de ces grandes entreprises afin de ne pas « ruiner » leurs actionnaires.
Le fameux “CICE” illustre à lui seul l’ampleur de l’escroquerie : depuis 2013, il a coûté sous différentes formes plus de 300 milliards à la communauté nationale pour seulement 100 000 emplois crées sur le million promis par le MEDEF. Ce qui nous fait du 3 millions par emploi crée ; qui dit mieux ?! Heureusement que le privé est toujours plus efficace et moins chère que le public ; on l’a échappé belle…
La communauté nationale serait fondée à exiger la nationalisation de ces moyens de production, le remboursement intégral avec rétroactivité des sommes détournées - et avec un taux usuraire pour l’occasion -, histoire de leur faire passer l’envie de continuer leur racket en bande organisée.
C’est le coût du capital qui écrase celui du travail ; pas l’inverse. Il y a désormais un niveau de prélèvements obligatoires qui est trop important pour les petits et insuffisant sur les gros, ce qui explique que si les caisses publiques se sont vidées, c’est que des coffres se sont remplis.
Ces bénéficiaires richement dotés comme récompense de leurs efforts et hautement placés comme ils le méritent, sont en fait – et de très loin - les plus grands assistés du pays. Et quels assistés ! Quand on comprend ça, on arrête de cibler la pernicieuse passivité de l’allocataire du RSA qui ne saurait pas le prix et la dignité du travail et qui vivrait au crochet de la société alors qu’il en constitue à la fois la condition et l’exclusion, le chômeur dilettante, le retraité sur-pensionné, les petits escrocs à la CAF... et on hiérarchise les priorités ; par honnêteté, par stratégie, et surtout par devoir.