Malaise TV : Aurélien Bellanger foudroie le plateau Charlie
10 janvier 07:10, par Être et durerLa commémoration des attentats de janvier 2015 a été l’occasion pour moi de me replonger dans la lecture des articles publiés à l’époque par E&R. L’occasion aussi de lister certaines des nombreuses questions restées sans réponses depuis, notamment celles posées par Maryse Wolinski mais aussi Valérie M., la (vraie) compagne de Charb, ou celles posées par la mort d’Helric Fredou , le dir. adjoint du SRPJ de Limoges le 8 janvier 2015. Et enfin, l’occasion de visionner l’enquête réalisée en 2006 concernant la publication des caricatures danoises dans le journal satirique français.
A l’évidence, la ligne éditoriale atlantiste-sioniste du journal défendue et animée par le duo Ph.Val et C.Fourest a précipité cette logique d’affrontement dans un contexte de radicalisation accrue de la jeunesse musulmane issue de l’immigration ; ce journal devenant en quelques années clairement islamophobe et anti-arabe.
Dans le reportage, on voit bien comment le duo Val / Fourest cherche à entraîner la rédaction du journal pour lui faire franchir le pas : "On est attendu, il faut quelque chose de fort" ... Fourest résume d’ailleurs parfaitement ce basculement dans une formule assez limpide mais doublée d’une inversion accusatoire tout en se gardant bien d’aller au bout des choses : " On est passé de touche pas à mon pote à touche pas à mon Mahomet"... Oui, tout comme vous êtes passé en 10 ans de la promotion systématique de la figure victimaire de l’immigré à la mise en accusation des musulmans. Tout ça pour dire que Bellanger dont la posture et le ton viril détonne au milieu du gynécé culturo-mondain, a raison de poser la question de la responsabilité de Ph. Val dans ces attentats. Au delà, c’est bien celle de la responsabilité des nombreux relais d’opinion sionistes qui se pose aussi. Et là, le danger est immédiatement perçu par Adler et Stora qui montent au créneau et mettent Bellanger en minorité. Le reste du plateau se contentant par la suite de donner des gages de soumission.
Concernant le slogan/logo/mantra Je suis Charlie, je l’ai toujours considéré comme une étiquette synonyme de Je suis une victime (potentielle, désignée ou effective) et dans un réflexe de survie intellectuelle face à la sidération de masse, j’ai toujours refusé de m’en reclammer d’autant que je n’ai jamais été Charlie pas plus hier qu’aujourd’hui.