Les Américains nous montrent la voie. Le patriotisme devrait être libéral et non socialiste. La liberté (et son corolaire la responsabilité) sont les véritables attributs de l’homme digne et le ferment de la hiérarchie naturelle. L’assistanat est fondamentalement dysgénique : c’est aider les nuls et les paresseux au détriment des bons et des laborieux. Il faut donc distinguer la saine solidarité, propre à toute société humaine, du socialisme qui est son contraire. La solidarité a pour but de secourir la vertu blessée, et non d’encourager le vice et la dépravation.

On a introduit dans les esprits l’idée fausse que les riches voleraient les pauvres, que le capitalisme serait foncièrement injuste. Rien n’est plus faux ! Le capitalisme est fondamentalement juste. La richesse des uns ne se fait pas au détriment de la richesse des autres, c’est la richesse collective (grande et petite) qui progresse de concert. Un milliardaire est objectivement plus riche dans une société prospère qu’un despote dans une société pauvre. Richesse et pauvreté ne s’articulent pas de la manière dont les socialistes le pensent. Les grands artistes ne réussissent pas au détriment des petits artistes ; grands et petits artistes prospèrent (au prorata de leur talent) quand l’art prospère. C’est pareil pour l’économie.

Quant à la vertu spirituelle, qui est la plus haute, elle est à la discrétion de chacun comme nous l’ont enseigné le Christ et les poètes. Nul n’est obligé de poursuivre la richesse matérielle. Nous pouvons préférer la contemplation, qui est le bien le plus haut. Mais nous ne pouvons pas dignement faire payer notre contemplation par le labeur des autres (sauf sur la base d’offrandes volontaires). La liberté ne s’oppose nullement à la spiritualité, elle la garantit et la régule dans les bornes de l’ordre naturel.