J’entends parfaitement le scepticisme de Laurent Guyénot, concernant les manipulations "trumpiennes" de la perception.
Mais, comme Pierre De Brague, je les juge tout à fait positives.
En somme, il se sert des outils utilisables en régime démocratique. Et les retourne contre ce régime. Evidemment, c’est uniquement réalisable avec une équipe très au fait de ces choses là.
Prenons l’exemple de Trump mettant en scène son attentat.
Oui, et ? Que peut faire le camp d’en face ? Absolument rien : avouer qu’on puisse manipuler l’opinion par l’image, c’est déjà avouer qu’on n’a pas marché sur la Lune.
Ne pas l’avouer, c’est faire de Trump un Super-Héros.
D’un point de vue purement politique, le "roi" est mis en échec.
D’un point de vue des idées, cela permet de remettre sur la table, de remémorer à l’opinion publique, les assassinats des Kennedy, et, à l’heure du complotisme, de pointer du doigt les commanditaires...
Alors, certes, ça ne fait pas très Chevalier Blanc, mais ça ébranle plus que largement la foi que l’opinion américaine, et donc occidentale, se faisait de la démocratie.