Autre son de cloche, susceptible de nuancer cette projection médiatique de toute-puissance du deus ex maquina israélien :
1- Au sud Liban, Tsahal essuie de lourdes pertes dans ses rangs. Les chiffres sont tenus secrets. À la question d’un journaliste sur leurs victimes militaires, le ministre israélien de la défense a répondu, en substance, que les pertes n’ont jamais été aussi justifiées que lors de cette opération. Traduction : le Hezbollah est décapité, mais le corps, bel et bien vigoureux, a fait un carnage chez Tsahal, ces derniers jours.
2- Le commandement militaire israélien minimise également les pertes matérielles. Ainsu, les quelques 180 missiles propulsés par l’Iran ne visaient pas la population juive, mais des infrastructures militaires : Tsahal a perdu de nombreux avions de combat.
3- La Turquie, en ce moment submergée par 1 million de réfugiés libanais auxquels elle ne peut refuser l’asile, menace en coulisses de fournir le Hezbollah en armes et en hommes, si Netanyahvé s’acharne dans ce bain de sang, générateur de marées humaines à accueillir.
4- Les médias de grand chemin minimisent le nombre de cadavres civils au Liban : 7000 et non 1000, selon le Colonel Mac Gregor. Tsahal aurait donc, en une semaine, massacré, 1 Libanais sur 1000.
5- Entre 6000 et 7000 citoyens américains se retrouvent captifs des tapis de bombes israéliens au Liban, sans possibilité d’évacuer : on imagine mal les États-Unis exhorter à une prolongation de la destruction du Liban.