50 milliards pour l’Ukraine : les 27 trahissent les agriculteurs européens
4 février 2024 19:30, par KésakoFuite d’un plan secret ministériel de réduction radicale de la production agricole d’ici 2050.
Derrière les « normes » et « directives » imposées par le gouvernement français et l’UE aux agriculteurs se cache un vaste plan de collectivisation de l’économie sur la longue durée.
Le Point :
Emmanuel Ferrand n’en croit pas ses yeux. Cet agriculteur, maire de Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier) et membre du Comité national de l’eau (CNE), doit relire plusieurs fois le document reçu du ministère de la Transition écologique qui tente de prévoir l’évolution de la consommation d’eau en France et invite les membres du CNE à travailler sur un scénario de ses usages en 2050 à partir d’hypothèses résolument décroissantes.
En pleine grogne des agriculteurs, les chiffres avancés comme base de travail donnent le tournis au maire : en 2050, la consommation de viande est divisée par deux. Le maïs ? 40 % de cultures en moins. La vigne ? Moins 20 %, comme pour la betterave et la pomme de terre. Partant de ces hypothèses, les besoins d’irrigation sont revus de 15 % à la baisse, malgré l’augmentation prévisible des périodes de sécheresse.
Le document table sur « une baisse générale de l’activité industrielle ». Avec une diminution de 85 % de la construction neuve. Ou encore de 30 % de l’industrie pharmaceutique grâce à l’hypothétique développement de la marche et du vélo et à une alimentation moins carnée ( !). Quant au nucléaire, il est quasiment rayé de la carte, avec 80 % de production en moins.
Intitulé « Étude prospective des besoins en eau », le document porte l’en-tête de France Stratégie, institution autonome placée auprès du Premier ministre et chargée d’« éclairer les choix collectifs sur les enjeux sociaux, économiques et environnementaux ». Ses prévisions s’appuient sur l’étude Transitions 2050 de l’Ademe. Parmi les quatre scénarios qui mènent à la neutralité carbone, le choix s’est porté sur l’un des deux décroissants, qui aboutit à « une réduction de la consommation en eau ». Au détriment de certaines productions agricoles. Les scénarios reposent pourtant sur des bases fragiles, l’Ademe reconnaissant que ses « indicateurs de la dépendance à l’eau [sont] une première approche qu’il conviendrait d’affiner ».
Ce n’est pas une erreur. Nous avons face à nous des doctrinaires qui planifient le basculement dans une économie planifiée et rationnée...