Université E&R : Comprendre Nietzsche, le cours offert de Pierre de Brague
31 janvier 2024 07:00, par SOCRADEMerci du cadeau, ça donne envie de décrouvrir ses cours en complément du livre que j’ai déjà.
Mon point de vue de métaphysicien sur Nietzsche :
Nietzsche est une petite chose souffrante et ses concepts de surhomme, amorfati, éternel retour etc. ne sont pas philosophiques parce qu’ils ne sont pas universels : ce sont juste des tentatives imaginaires pour sortir de sa souffrance à lui.
Son problème fondamental qui est le même pour tous les petits penseurs qui viennent après Hegel, c’est que la messe est dite, ils ne leur reste que la petite discussion sans portée au bar.
Un penseur se pose des questions sur la nature du réel, essentiellement du psychisme et Hegel a trouvé : le fond du réel c’est le contradictoire, la capacité à se détruire soi-même pour passer dans quelque chose de nouveau. Un penseur assez intelligent pour comprendre ça devient automatiquement marxiste, le marxisme n’étant rien de plus que l’idéalisme hégélien passant dans le matérialisme dialectique. Tellement évident que s’en est humiliant...
Nietzsche s’énerve contre la "pensée de système" mais c’est juste du caca nerveux, il valide pleinement par ailleurs la métaphysique de Hegel. De même il critique le christianisme mais valide son créateur ! Le type est confus.
Nietzsche -mais bon c’est le cas pour tout le monde- est à des années lumière de comprendre que Hegel a juste métaphysiqué le judaïsme : il prend le judaïsme c’est à dire la pensée contradictoire des femmes portées par des hommes (cf Weininger) dont l’expression la plus puissante est celle du messie -"les derniers sont les premiers et les premiers sont les derniers"- et montre qu’elle est bien divine dans le sens où elle est l’essence du réel : est réel ce qui est contradictoire et dépasse sa contradiction en passant dans autre chose de nouveau. CQFD : cette logique "métaphysique" c’est juste la mentalité ethnique invertie expliquée par Weininger qu’on retrouve partout par ex. dans l’invertion accusatoire qu’ils utilisent en permanence.
Le truc que personne ne veut voir parce qu’effectivement c’est trop dur, sans solution, c’est que la Pensée, la pensée européenne, grecque, a perdu il y a 2000 ans. On a plus rien d’européen on a été monothéisé.