Deux cris dans la nuit - Johan Livernette
6 juillet 2011 20:48, par Charles TremblayÀ mes détracteurs :
N’ayez crainte, j’ai compris votre propos. Si je suis la logique de certains, l’important, c’est de dénoncer. Au diable si c’est du gros n’importe quoi au niveau de l’Histoire, l’important, c’est de dénoncer. Ainsi, si je dénonce, je suis dédouané et je peux me permettre de dire que De Gaulle était un général au service de François 1ier ou encore que Jules Ferry était le colistier du roi Clovis. C’est vrai que c’est beaucoup plus simple comme ça ! Après tout, n’est-ce pas ce que fait LLP en confondant la religion vaudoue, aussi noble que le christianisme et l’islam, avec une vulgaire pratique de sorcellerie ? De même que Livernette avec son « Crowley copain d’Hitler » ? Aucune importance, ce qui compte, c’est qu’ils dénoncent !
Comme je l’ai écrit, que peut bien valoir une dénonciation si on est même pas en mesure de donner des références historiques réelles ? Je peux bien dénoncer Sarkozy, D.S.-K. et les autres, si je dis que le capitaine Dreyfuss était au service de Philippe Le Bel, ces Sarko and co. seront tout à fait justifiés de rire de moi et dire : « Voyez comme ils ne sont pas sérieux, ces dissidents. Vous voulez leur donner le pouvoir ? ».
Dès qu’il s’agit de magie/ésotérisme/spirituel, beaucoup perdent la tête et se mettent à dire n’importe quoi en s’imaginant être de grandes autorités dans la matière. Je pense notamment à ce « Raphael Kaliyuga » qui vient nous dire que « si, Crowley était satanique » alors qu’un minimum de recherches lui aurait indiqué tout le contraire (sauf si ses sources d’info sont des évangéliques états-uniens !). Le « satanisme » crowleyen n’a jamais été autre chose qu’une volonté de choquer les « les bonnes âmes victoriennes » et surtout les darbystes qui ont ruiné son enfance (la Bible comme seul jouet pour son enfance, ça vous dirait ? Ça vous donnerait pas l’envie de vous proclamer « sataniste » à l’âge adulte juste pour les faire chier ?). Je pense également à ce « Rokfeller » qui s’imagine que le « love under will » est une licence pour se laisser aller à ses passions et pulsions. Là encore, un minimum de recherches lui aurait indiqué que c’est tout le contraire. Le « True Will » crowleyen, proche du Grand Oeuvre alchimique ou du « deviens qui tu es » de Rilke, est un appel à réaliser sa vraie nature et non à se laisser aller aux plaisirs du moment. Quand Soral dit qu’il veut être Robespierre plutôt que d’être dans le « people », Crowley aurait dit de lui qu’il réalise son « True Will ».