Oui à l’époque il n’y avait pas ces clowneries de "cellules psychologiques". La cellule psychologique c’était la famille, les amis, les voisins, son chien, son chat ou son poisson rouge. Et il n’y avait pas plus de dépressifs, de suicides, de dingos sous prétexte de "traumatismes irrésolus" qu’aujourd’hui.
Le concept de cellules psychologiques s’inscrit dans ce processus général de "désautonomisation" des individus et groupes d’individus face à la gestion de leurs problèmes. Perte d’autonomie, hyper médicalisation, infantilisation, hyper encadrement...tout ceci n’a rien à voir avec un prétendu progrès, ni la manifestation d’un Etat bienveillant qui veut notre bien, mais l’expression d’un processus parfaitement réfléchi d’assujettissement et d’aliénation des individus et groupes d’individus.
Je me rappelle dans les années 80 quand ont commencé à apparaître ces cellules psychologiques avec toute la suspicieuse hypermédiatisation qui entourait cette nouveauté, mon père faisait toujours des réflexions du genre "C’est quoi ces conneries de pd ! Cellule psychologique ! J’ten fouterais des cellules psychologiques moi !" A l’époque je le prenais pour un gros facho, mais en réalité grâce à son intelligence intuitive aiguë il comprenait l’arnaque que constituaient toutes ces nouveautés et mesures qui ont commencé à apparaître en masse à partir des années 80 aussi bien au niveau sociétale, économique...mais il n’était pas capable d’exprimer calmement, de manière structurée son ressenti...donc on le prenait pour un gros facho haineux... ! Le pauvre, l’avenir lui donna raison sur toute la ligne !