L’Etat doit reprendre le pouvoir sur TOTAL
16 mai 2011 09:21, par AthineasBonjour
Je reviens sur la nationalisation d’un groupe comme Total.
Aujourd’hui, avec un cours de l’action à 40€ sa capitalisation boursière est un peu moins de 100 Mds d’€.
Prendre le contrôle nécessite d’avoir combien ? 51% des parts ? il faut donc trouver 50 Mds d’€.
Se pose ensuite la question du mécanisme de l’achat de ses 51%, pour que les actionnaires vendent, ils faut qu’ils soient d’accord. Comme il est précisé l’actionnariat est international et on ne confisque pas des actions qui ne nous appartiennent pas, c’est du vol et même tout simplement impossible.
Donc il faudra certainement plus de 50 Mdsd’€ pour que les actionnaires vendent à l’état français.
On les trouve où ? Aux banques centrales ? et on rembourse comment ? avec les bénéfices ? avec les dividendes ? On s’endette pour plus de 10 ans sauf baisser les investissements du groupe, ce qui est tentant lorsqu’on a des dettes à plus de 50% de sa capitalisation .
Et le prix du carburant pendant ce temps ? Et bien il est fixé par les marchés internationnaux, la France ne changera rien à cela, sauf baisser les taxes. Le prix HT des carburants sortis des raffineries françaises (qui est déjà le plus bas d’Europe) ne permet déjà pas actuellement de rentabiliser le raffinage (Total a subit des pertes de presque 1 Mds d’€ en 2010 dans sa branche raffinage).
Alors que penser de tout cela ? Effet démagogique qui plait à ceux qui ne connaissent pas le dossier, effet populiste car le prix des carburants est un sujet populaire ?
Le PDG de Total l’a dit, le super atteindra les 2€ le litre, le problème est maintenant de savoir quand, dans un contexte où les pays émergents comsomment de plus en plus et au moment ou la production atteint un maximum qu’elle ne pourra plus dépasser et cela avant de baisser inéluctablement.
Il y a effectivement du travail à faire, mais pensez résoudre les problèmes par une simple recette du passé ce serait décevoir les français, travaillons plutôt sur la décélération de la consommation, cela est plus promesse d’avenir.