2.
Que le sache, ce n’est pas dans les sphères civilisationnelles musulmane, hindoue, bouddhiste, confucéenne ou taoïste que le « germe » de l’anti-tradition à trouver un terreau favorable à son implantation, pour ensuite grandir et proliférer par métastases successives, au point de finir par contaminer la planète entière, mais très précisément dans le ci-devant Occident Catholique Apostolique et Romain - et cela bien avant la naissance de la Maçonnerie andersonienne de 1717 ou même de Vatican II, chers amis traditionalistes, toujours prompts à agiter des épouvantails ou à faire porter la faute sur l’« autre » !
Si l’Eglise catholique à prêté le flanc à une telle dérive au point de finir par devoir tout lâcher au profit de la Modernité, c’est peut-être qu’il lui a manqué - à elle et à elle seule - à un moment « T » l’ anticorps DOCTRINAL nécessaire à la conservation sans faille de la Tradition et de l’Esprit qui lui correspond.
Mais Mr l’Abbé ne voit pas cela, puisqu’il termine en citant Henri Massis, dont un des ouvrages de référence reste « Défense de l’Occident » (1927), titre suggestif pour qui l’Ennemi à combattre est forcément « extérieur » et pour qui tout le bien dont l’Humanité à bénéficié, elle le doit nécessairement à la civilisation Occidentale « en péril ». Point de vue - et inversion accusatoire - totalement aveugle à la réalité des faits succinctement rappelés ut supra et dans lesquels la responsabilité de « l’Orient » - ou Monde extérieur - n’a jamais été engagée.