Je suis français s’écrit avec un petit F. Adjectif.
Et les Français, avec un grand F. Nom.
La vidéo mêle ce qui met les larmes aux yeux (le Mont-Saint-Michel, Notre-Dame, nos soldats de 14-18, nos paysages, nos chevaliers, notre tragédie quotidienne), avec des choses plus triviales : le camembert, les garçons de café, les rues migrantifiées d’un Paris saccagé. Elle mêle l’histoire glorieuse (zappée) et la moins glorieuse (Révolution, décadence), de Gaulle se situant entre les deux, personnage censé faire le lien.
C’est une vidéo pour touristes, voués à être déçus, et qu’il faut préparer à la dévastation du pays de BB, Bebel, Delon et Louis XIV. Jeanne d’Arc et Saint-Louis ne seront pas mentionnés.
Mais cette vidéo a le mérite de nous rappeler cette évidence oubliée : je suis français. Canal historique.
Pas africain, pas arabe, pas juif, pas musulman, pas bouddhiste, pas "no border".
Ce que je SUIS ne peut s’effacer, pas plus que ce qui FUT.
La vidéo présente Emmanuel Macron comme source de tous les maux, comme anti-français, comme le dictateur.
Mais il est bien trop gamin pour être une source sulfureuse ou un tyran.
Il est français, lui aussi, et pas même lui ne peut s’enlever cela.
Il apparaît avec un autre manipulé, l’inénarrable MBS, pas français celui-là.
L’ennemi n’apparaît presque pas (un peu quand même).