Michel Onfray renvoyé du service public ou le totalitarisme soft
29 septembre 2018 19:39, par julot
Michel Onfray est plus un pédagogue formidable en philosophie pour qui ne lit pas ou n’a jamais ouvert un livre de philosophie. Il est à mille lieu de l’inénarrable Raphaël Enthoven, reconnaissons lui au moins cela.
Ses volumes de contre-histoire de la philosophie sont une belle entrée en matière et permet de découvrir des auteurs méconnus.
Sortie de là, sa propre philosophie plutôt nihiliste et truffée de paradoxe ne débouche sur aucune alternative.
Mais le souhaite t’il vraiment ? Je crois plutôt qu’il s’efforce de susciter des vocations en même temps que de profiter (en hédoniste comme il aime se qualifier) des avantages matérielles que notre époque post soixante huitarde a offert à sa génération.
Comme le dit Jonathan Sturel sa production est moins riche à partir du moment où il devient omniprésent à la télé. D’ailleurs que reste t’il à un homme qui n’a pas engendré de descendance, à part philosopher voir s’en faire l’écho en l’enseignant plus qu’en la pratiquant.
Une manière personnelle de ne pas mourir deux fois, un point commun avec peu être Mitterrand pour qui la mort était à peu prêt la seule chose capable de le déstabiliser.
Bref il représente bien ce qui fait défaut à nos institutions occidentales qui ne produisent plus que du vide sur tous les plans.
Lorsqu’il n’y a plus d’effervescence spirituel, métaphysique dans une civilisation, elle meurt sous le poids de son incapacité à s’adapter aux questions existentielles de son époque.
Continue de jouir Michel en rêvant de jours meilleurs, du printemps qui revient, alors que l’hiver et la mort qui l’accompagne n’a pas encore entreprit son œuvre funeste.
J’ai des enfants et donc un avenir et il est hors de question que je ploie le genou sans me battre, il faut donc savoir faire place lorsqu’on n’a plus que son jardin à cultiver !