"La prochaine crise financière commencera en Europe"
26 août 2018 16:31, par nicolasjaissonA vrai dire, la crise financière à déjà commencé depuis deux ans hors de l’Occident depuis la réduction progressive des QE, qui ont tari la source de l’argent bancaire américain presque gratuit pour les pays émergents. CG ne semble pas avoir remarqué l’effondrement boursier dans des pays tels que la Turquie, le Mexique, la Malaisie, la Chine, la Russie etc. En Russie ce sont des dizaines de milliers d’épargnants qui ont été spoliés dans les "régions" suite aux faillites bancaires auxquelles la mauvaise gestion étatique de l’investissement n’est pas étrangère. Là encore, silence radio complet, y compris sue E&R à propos des bail-ins russes. En Chine c’est le shadow banking qui a trinqué en premier, en particulier les plateformes P2P qui constituaient une source de financement alternative pour les entreprises ne bénéficiant du soutien direct de l’Etat. Là encore, silence radio, ce qui étonnant dans la mesure où ces plateformes de financement, sont à la pointe des avancées technologiques. La Turquie déteint le pompon avec un financement de la croissance largement alimenté par les liquidités américaines, notamment dans les secteurs de la construction et de l’immobilier. Tout le monde s’attendait à un sérieux coup de grisou, compte tenu des excentricités d’Erdogan qui est mal venu de cracher dans une soupe qu’il affectionnait tant. Il y a certes la proposition turque de solder les échanges avec l’extérieur en or, mais le dispositif s’avère compliqué à réaliser, du fait de la corruption. L’or est un excellent moyen de discipliner la création monétaire par l’Etat et les banques ; Encore faut-il que les politiques alignent leur modus operandi avec leurs discours, c’est-à-dire arrête de financer la croissance par la planche à billets. Là encore, les dictateurs ont horreur de tout ce qui peut ressembler à un transfert de pouvoir monétaire vers la société civile. En effet l’or est un excellent moyen pour thésauriser son capital, à tout le moins pour le mettre à l’abri des manipulations monétaires par l’Etat. La Russie ne s’y est pas trompé qui raffle la moindre once d’or en circulation sur son territoire. En ce qui concerne l’épargne bancaire grevé par des taux négatifs, CG omet de mentionner que l’essentiel de l’épargne, i.e placements à terme ou certificats de dépôts, concerne les banques elles-mêmes qui font circuler entre elles leurs liquidités en fonction des différentiels de taux. Là il n’est jamais question de taux négatif.