On est les champions, mais en France de nombreuses femmes ont été agressées sexuellement
18 juillet 2018 06:55, par CochJ’apporte mon témoignage, je travaille sur les Champs-Elysées, de nuit, seul, dans un hôtel et j’ai pris l’habitude de travailler lors de ces événements (sportifs, 14 juillet et 31 décembre). J’étais donc de nuit samedi (14 juillet, plutôt calme), dimanche (nuit qui a suivi la finale), et lundi (nuit qui a suivi le dernier rassemblement sur les Champs-Elysées, après le passage éclair du bus des bleus sur cette avenue.)
La nuit de dimanche n’a pas été la pire que j’ai pu vivre en intensité et stress lors de ces évenements, mais par contre cette fois à ma porte se sont massés un petit groupe d’amis dont une des deux filles venait de subir "une tentative de viol" selon l’un de ses compagnons et la jeune fille qui tentait de l’aider à respirer. Scène assez hallucinante qui a duré quelques secondes seulement parce que les CRS ainsi que les pompiers sont arrivés très vite sur place bien heureusement, parce que l’un des agresseurs était lui aussi resté sur les lieux, invectivant torse-nu la victime et ses amis "c’est toi qui as provoqué" (bis) en la montrant du doigt. Pour réponse les CRS casqués ont plaqué contre l’une des portes de mon hôtel... l’ami de la victime en question. Et demandé au mec qui les invectivait de reculer. Pas très bien compris sur le moment mais il a du prendre cher ensuite, je m’inquiète pas trop pour ça. Les pompiers l’ont emmenée dans le camion et tout ce petit monde s’est dispersé.
L’agresseur qui venait se vanter de son fait était Africain, assez balaise (ce qu’on voyait bien puisque torse-nu comme beaucoup d’autres cette nuit là) et à l’accent assez prononcé. Faut appeler un chat un chat. La fille était blanche, très peu vêtue (un short en jean qui pouvait passer pour une culotte, limite.)
Voilà c’est le seul "incident" de ce genre dont j’ai été directement témoin, le reste c’était bastons, casse, chat et souris entre flics et lascars, attaques de voitures de police, pareil pour le lendemain mais avec beaucoup moins de monde.
A aucun moment, je n’ai ressenti d’ambiance festive, ni sur les Champs Elysées par lesquels je suis arrivé une heure après le match, en me frayant un chemin dans la foule hallucinante massée là, où ce n’était qu’une démonstration de frime et de torses bombés, ni pendant la nuit où j’ai du surveiller l’entrée de mon hôtel : Ce n’était que défiances et provocations, rien d’autre. Et le lendemain vous rentrez lessivé, vous lisez dans le Parisien que "la fête a été émaillée d’incidents." Quelle farce, quel déni.