Djamila Boutoutaou, djihadiste condamnée en Irak : "Aidez-moi à rentrer en France !"
20 avril 2018 02:34, par Dam Ned
Parmi les jeunes qui partent en Syrie certains le font parce qu’on leur propose de participer à une aventure historique, voire eschatologique, à un moment de leur vie où parfois ils pensent n’avoir plus aucun avenir.
D’autres ont des motivations plus crapuleuses, d’autres encore décident de laisser libre cours à des pulsions qui leur procurent de l’adrénaline à défaut de dignité.
En tout cas, j’ai du mal à cerner une motivation commune, unique, qui justifierait de refuser globalement et de façon systématique toute manifestation de compassion à celles et ceux qui sont parties en Syrie.
Il ne s’agit pas d’un match qui oppose les bleus aux rouges et où les perdants portent tous le même maillot. Bien sûr il faut penser aux victimes, mais des victimes, il y en aura des deux côtés, certaines seront reconnues comme telles mais d’autres non. Et on ne peut pas construire de paix durable en laissant derrière nous des injustices qu’on juge inévitables ou acceptables sur le moment mais qui seront peut-être les graines des guerres futures.
Voilà, tout ça pour dire qu’il trouver le courage d’être juste et sage dans un moment où on pourrait craindre de passer pour faible ! Et au contraire trouver la force de regarder chaque histoire comme unique. L’exaspération et la souffrance ne doit pas laisser la place à une indifférence cynique.