Depuis le temps que ce sujet revient sur la table, il aurait été malin de la part d’un syndicat honnête de produire discours lisible, autocritique et surtout nationaliste. Nous en avons tous marre je pense, du coût exorbitant des transports, qui parfois rendent plus rentable un voyage en avion qu’en train. Il y a là un débat extrêmement important pour le pays entier ; de la même manière que le statut d’agriculteur doit être repensé dans une logique d’autosuffisance alimentaire nationale (se nourrir est un besoin primaire pour un peuple), le transport collectif devrait également être essentiel pour le bien de sa population. Un bon orateur se serait emparé du problème il y a bien longtemps, en exaltant la fibre nationale, celle du peuple français, qui est ancrée en chacun de nous, contre le libéralisme destructeur... En remettant les choses à plat, hiérarchiquement, en faisant quelque concessions sur le statut peut-être mais en disant merde à l’UE et à la concurrence qui n’aboutira qu’à une perte de savoir-faire, une hausse des billets et une qualité de service moindre. En disant merde à cette ministre également, qui s’enfournait 50 000 euros par mois dans la poche lorsqu’elle était à la SNCF, et pour y faire quoi tiens ? Faudrait que ça bouscule un peu le notable au lieu des grèves / sandwichs merguez / drapeaux CGT qui doivent bien faire rire nos maîtres.
Mais que voulez-vous, exalter la culture française, son histoire, ses racines, la nation, ce qu’on attend tous en notre for intérieur (si, si, même les gauchistes... inconsciemment) ça n’a jamais vraiment plu aux syndicats. Alors on a juste l’impression de les entendre râler une énième fois en s’accrochant à leur statut.