La solitude n’est pas forcément un mal, si c’est pour la consacrer à la méditation et la prière par exemple.
Les vieux qui souffrent de solitude, pour certains, récoltent ce qu’ils ont eux-même semé : génération "ni Dieu ni maître" vieillissante, consommateurs individualistes (une vie "boulot-bagnole-supermarché-télé" ne laissant guère de place pour l’échange social), anti-famille, anti-enfants (ayant eu eux-même peu d’enfants, s’en étant peu occupés, dans une optique peu familiale ; parfois ne supportant même pas les enfants)...
Une anecdote cruelle au sujet de la solitude : un couple anglais (dont la femme est d’origine française) bien inséré dans leur pays (ils sont entrepreneurs et propriétaires de leur maison), se fait voler ses affaires lors d’un voyage en France, et n’ayant pas de famille ni d’amis digne de ce nom pour les tirer rapidement d’affaire, ni, il faut le dire, la débrouillardise qu’aurait nécessité une situation à laquelle ils ne s’attendaient pas, se retrouve à mendier dans la foule anonyme et plus ou moins indifférente, pendant plus deux mois, pour refaire faire un passeport et se payer le billet retour. Cela se passe dans une gare d’une grande ville du Sud de la France, ils mendient et dorment sur place, au lieu même où ils sont fait voler leurs effets (croisant peut-être chaque jours leurs malfaiteurs). J’ai croisé la femme il y a qlq jours, ils devraient bientôt rentrer chez eux. Cette histoire parait incroyable, mais elle illustre bien le sujet de la solitude inhérente à ce modèle de société de consommateurs individualistes.