Beaucoup d’approximations et certains clichés, qu’on peut lire ici, sont les mêmes que l’on retrouve chez les gauchistes (ça fait un point de convergence !) Voyez (écoutez) l’incursion de Mermet / Lepage à la Fiac.
Alors il faut être plus rigoureux qu’eux, en l’occurrence ici sur la compréhension de l’art (dit « contemporain »).
pour cela ça demande un développement, mais je vais tenter de pas faire trop long :
1. D’abord « l’art », et l’acception du terme. « Ce n’est pas de l ’art … » :
L’art ne coïncide plus avec son origine étymologique de tekhné. Rubens déjà, ou plus récemment Rodin, ne sous-traitaient-ils pas une grande partie du travail technique à leurs assistants ? Voir « l’Homme qui marche », geste radical s’il en est, où la sculpture résulte simplement de la suppression des membres supérieurs de l’une de ses sculpture antérieure ! Geste au sens technique / virtuose, sûrement pas. C’est ça qui fait pourtant « l’homme qui marche », pas l’antériorité du travail élaboré de son St Jean Baptiste, avant décapitation et amputation ..
2. sur la confusion entre art « contemporain » et « conceptuel » :
L’art conceptuel est circonscrit aux années 60 … voire 70, et a bcp à voir avec Mallarmé, la poésie de Roussel, Duchamp pour la filiation « plasticienne ». C’est le refus du « rétinien », l’utilisation du langage comme substitut à l’image. Art de l’image mentale, dans une économie formelle extrême. Et il y a plutôt assez peu d’artistes conceptuels aujourd’hui .
D’ailleurs si l’on suis jusqu’au bout Hegel, par ex, l’art ne pourrait être aujourd’hui que le « conceptuel ». En ce sens Duchamp est (malgré lui) le plus hégélien des artistes, en anticipant ce basculement du rétinien au concept.
Dans le « contemporain » on trouve aussi bien des peintres réalistes, à la technique très poussée (G. Richter, L. Freud …), des pompiers (J. Koons) des minimalistes, des performers, des installeurs, … Il y en a pour tous les goûts.
3.
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