Emmerder le système, c’est un peu vite dit. Un groupe de jeunes dont la testostérone atteint des sommets et qui a envie de se défouler n’a rien d’emmerdant, ça fait juste désordre. Faire usage de la violence sans regard des conséquences (minimes à l’époque) n’a rien de bien gratifiant, mais peut être vraiment apprécié de certains. Maintenant, avec le recul des années, il semble que le phénomène était un "vide juridique" qui a vite fait d’être comblé et finalement détourné comme soupape sociale. La castration programmée du mâle occidental passe également par l’abolition de tout ce qui est physique, y compris les bastons.
Bien que le personnage n’a pas une réelle profondeur de discours, ce dernier semble être un instantané d’une époque révolue et dont beaucoup de commentateurs ici, ne mesurent pas l’évolution, et rien que pour son expérience, acquise avec réel contact social (terre inconnue pour beaucoup de la génération actuelle), il mérite d’être écouté avec attention. On peut faire objection quant à sa manière de conclure, d’interpréter ou de généraliser sur de petits échantillons, mais ce qu’il décrit a bien été et ne sera sans doute plus jamais.
Elle est révolue l’époque des joutes physiques entre vrais hommes accomplis aussi bien physiquement que spirituellement (je ne parle pas de Serge Ayoub spécialement), place à la pleurniche et à l’intellect 2.0 avec la force d’un ver de terre asthmatique.