Dans un État brésilien, l’armée remplace la police en grève
12 février 2017 15:16, par nicolasjaissonQue sont devenus les BRICS et autres "non-alignés", qui devaient être secourus par la Chine et la Russie en cas de difficultés budgétaire provoquées par le reflux des liquidités bancaires américaines ? Apparemment l’AIIB et le système de transferts bancaires internationaux alternatif à SWIFT ont du mal à démarrer pour voler au secours des Etats sud-américains en banqueroute. D’où vient cette situation sociale, tellement explosive qu’il suffit d’une grève, d’ailleurs illégale, de la police militarisée pour livrer la rue au pouvoir de la pègre organisée en bandes de quartier ? le Brésil comme l’Argentine ou a Bolivie sont très dépendants des rentrées de devises US provenant de l’exportation des matières premières dont les revenus sont en chute libre depuis que la croissance dans les "émergents" asiatiques est en berne. Par ailleurs les populations rurales ont été chassées de leurs terres par les sociétés pratiquant les cultures intensives d’exportation, comme le recommandaient les experts de l’OMC, comme Pascal Lamy. Si on ajoute à cela l’installation du socialisme structuré par des oligarques régnant en maîtres sur les régions qui leur sont dévolues par des Etats sur réglementés à caractère totalitaire (tous ces Etats sont des adeptes de l’Agenda 21 et de ses objectifs 2030 bénis par François lors de sa dernière visite à New York), on obtient la recette parfaite pour une explosion sociale à l’échelle d’un continent. Le problème va devenir d’autant plus aigu que la soupape américaine absorbant une main-d’oeuvre désoeuvrée disparaît progressivement, sans que les Etats-Unis soient en mesure d’apporter une aide financière permettant une relance budgétaire par les crédits en dollars. Le drame final est que ni la Chine ni la Russie n’ont réussi à tenir leurs promesses, d’une part d’accorder une aide financière permettant à ces Etats de se dédollariser et d’autre part de pratiquer une politique de développement pourvoyeuse de revenus pour les populations locales et non seulement pour les fonds souverains et autres fonds d’investissement à la recherche de placements juteux. On imagine très bien des mercenaires protégeant des zones agricoles privatisées au Brésil ou en Argentine, afin de préserver les récoltes destinées à la Chine. Mais pour le reste, les promesses de trains à grande vitesse ou les centrales nucléaires non polluantes ne suffisent pas à calmer la faim des déshérités de la mondialisation sous toutes ses formes.