Critique de Notre ennemi, le capital, le dernier livre de Jean-Claude Michéa
1er février 2017 17:46, par Savinkov
Michéa se vante partout de sa lecture attentive des Essais d’Orwell, mais, en intellectuel bien dressé, il s’empare de la notion de "common decency" pour en faire un concept là où Orwell se contentait de décrire une réalité observable à son époque.
La critique ci-dessus s’interroge donc à bon droit sur l’existence, autre qu’idéologique, d’un phénomène réel que serait encore aujourd’hui cette fameuse common decency.
Les dernières spécimen de prolos, de petits paysans voire de petits et grands bourgeois à qui se terme aurait encore pu se rapporter se trouvent dans des hospices et mangent des aliments gélifiés. Et Orwel est bien mort.
Il est donc pertinent de s’interroger sur le refus de critique de la modernité que veulent cacher l’appropriation et la revendication (à l’origine par une critique gauchiste du gauchisme) de cette notion intraduisible.