Dépakine, vers l’un des plus gros scandales sanitaires français ?
11 août 2016 04:56, par Rémi O. LobryLaboratoires Servier, 33 ans, Neuilly 1985
Guess what... Les laboratoires Servier n’existent pas. Ce qui existe c’est le Cercle
Hippocrate, une association à but non lucratif où se réunissent des « adhérents » qui discutent des
rapports, des liens entre toutes sortes de petites entreprises. Jacques Servier n’aime pas le droit du
travail, les comités d’entreprise et le syndicalisme. Il n’aime pas non plus que l’état vienne farfouiller
dans ses affaires. Aussi, pour chacune de ses molécules (médicaments), activités, il créé une
nouvelle entité, une nouvelle boite. Là je travaille pour Praxis (son service informatique) et mon
client est Artem, une sorte de petite maison d’édition qui fabrique ses brochures, sa pub et ses
communications. D’un point de vue comptable toutes ces boites s’imputent (débit-crédit) les unes les
autres et c’est un joyeux bordel. Lorsque des services administratifs viennent mettre leur nez là
dedans ils n’y comprennent rien (c’est fait pour) et on peut imaginer que c’est pour éviter de passer
pour des cons qu’ils font d’excellents rapports comme quoi tout est nickel.
Servier (Praxis) bosse sous VM/CMS, mon environnement IBM préféré. VM ça veut dire
Virtual Machines, c’est à dire que tout se passe comme si chaque utilisateur possédait son propre
ordinateur qui cause avec les autres. Si j’ai bien tout compris IBM a surtout créé cet environnement
pour faire passer tous ses clients de DOS/VSE à MVS/TSO. Mais Servier sous estime la puissance
de cet environnement, tout ce qu’on peut faire avec et surtout qu’un prestataire venu de l’extérieur
comme moi puisse faire des choses dont il ignore jusqu’à l’existence. Ce qui fait que, dès le
deuxième jour, j’imprime la liste de tous les mots de passe de leur protocoles en aveugle, en double
aveugle, ainsi que tous leurs petits secrets et la leur colle sous le nez. De deux choses l’une : ils
flippent ou on négocie. Jacques Servier en personne décide qu’il vaut mieux m’avoir de son coté et
me propose la botte.
Parlons un peu de ma petite philosophie quant au monde du travail. Je suis un mercenaire.
Deep down, I’m a (kind of skinny) dog of war. Je tiens incroyablement mes distances avec les
diplômes, le baratin, le blabla, le piston (qui n’est pas une recommandation). Pour moi on ne vaut
que parce ce que l’on sait faire ou sommes prêts à apprendre/comprendre. C’est la raison pour
laquelle je refuse toujours de m’engager « à vie » vis à vis de quoi que ce soit (cela ne comprend pas41
le divin, ni tomber