Diversion : le film qui vous plonge en 2026, après 10 ans de TAFTA
8 août 2016 13:34, par ErdovalUne fille qui fait irruption dans un univers clos et sombre, relié à l’extérieur par les écrans (télévision, ordinateur et tablette du livreur du supermarché), sur lequel règne une mère pathologique, abandonnée par son mari, blafarde, malade et abusive à l’égard de son fils complètement castré, en état de quasi esclavage. Une allégorie du protectionnisme présenté comme un repliement sur soi mortifère fondé sur la peur de l’autre, du monde extérieur qui serait induite par le pouvoir néolibéral. Et cette fille prénommée Shana (forme galloise du prénom Jeanne qu’on honore le même jour que Jeanne d’Arc ! ) par la magie d’une chanson, une sorte de berceuse traditionnelle (on dirait qu’elle chante en hébreu !) accompagnée avec une kalimba (instrument rudimentaire originaire d’Afrique centrale) cette fille redonne vie à ce zombie (il se remet à peindre en couleurs) et finalement sort de sa tombe pour se trouver face à face avec un représentant d’un ordre fondé sur la violence et défendu par des vigiles armés de matraques, dont un noir qui poursuivent des jeunes colleurs d’affiches appelant à la résistance au Tafta.
Les cartes paraissent brouillées mais on peut résumer ce court métrage de la façon suivante : on n’aurait pas d’autre choix qu’entre la mondialisation néolibérale version Tafta et la mondialisation tiers-mondiste antiraciste version partis de gauche, no borders, bobo de droite et de gauche, etc. La peste ou le choléra en somme.
A la question posée dans le sous-titre par E&R " le gauchisme prendrait-il conscience de quelque chose ?" il me semble que la réponse est clairement "Non". Son positionnement idéologique reste le même et n’est pas susceptible de changer, c’est son ADN. Il est d’autant moins capable d’évoluer qu’il est un allié objectif du néolibéralisme qui le finance pour qu’il participe activement à la lutte contre la résistance au mondialisme. Il joue en fait le même rôle que les terroristes islamistes : celui de destructeurs des Etats protecteurs contre le néolibéralisme. Donc ne rêvons pas à une quelconque rédemption de ce côté là. Nous devons considérer qu’ils font bloc et qu’il faut se battre contre eux avec détermination. Ce film n’est qu’un instrument de propagande contre la résistance au mondialisme et au néolibéralisme tous deux fils monstrueux de l’accouplement de deux ennemis du genre humain, le matérialisme et l’idéalisme.