C’est difficile de partir mais pour ma part ça a été nécessaire. N’ayant pas trouvé d’emploi en France après de longues années de recherches, j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains et de m’en aller.
Je ne le regrette pas parce que le climat en France est tout juste invivable.
J’ai vraiment essayé de rester, j’ai essayé de trouver une formation "de reconversion", pour travailler dans les métiers de bouches, mais on a osé me dire "vous êtes trop âgée mademoiselle, aucun patron ne voudra de vous, vous leur coûtez trop cher".
J’ai donc été vue, avant tout, comme une marchandise potentielle avant même d’être vue comme une femme passionnée de cuisine pour en faire son métier et avoir plus tard la possibilité d’investir en France.
J’ai donc pris mes cliques et mes claques et je suis partie, le cœur lourd quand même, parce que s’intégrer dans un nouveau pays, totalement inconnu, est dur, en plus d’être loin de ses proches.
Ici, je vis correctement, voire très très bien, je n’ai pas à souscrire à un emprunt car j’arrive à économiser et je touche un très bon salaire en transmettant la langue et la culture française et aussi parfois en valorisant notre cuisine et nos produits.
Le français est une langue valorisée et appréciée dans le pays où je vis, et mes diplômes aussi le sont.
C’est une forme de respect que j’ai trouvé dans ce pays et que je n’ai pas trouvé en France, tout simplement.
Mais si cela m’était possible, je rentrerais illico presto en France. Que Dieu aide la France à s’en sortir, c’est tout ce que je souhaite.