"On recrute des instituteurs qui ne savent pas écrire le français"
24 mai 2016 18:38, par deden
Un vrai condensé de fumisterie caricaturale et des inexactitudes notoires :
il n’y a pas 1635 recrutements pour la ville de Créteil mais pour l’académie de Créteil (la différence est considérable quand on sait la densité des départements qu’elle recouvre)
dans aucune académie, le taux de réussite ne tourne autour de 10 à 12%. Sur les bases des chiffres de 2015, sur 30 académies, seules 4 académies ont des taux inférieurs à 20% (et jamais inférieurs à 14%), 7 sont entre 20 et 30%, 7 entre 30 et 40%, 6 entre 40 et 50%, 6 enfin au-delà de 50% (Dijon, Amiens, Reims, Guyane, Versailles,Créteil). Il faut arrêter de raconter n’importe quoi et pourquoi focaliser sur Créteil quand Versailles affiche exactement le même taux ? Sûrement parce que l’évoquer suggère une complexité et un effort de réflexion probablement hors de portée de son auteur.
les barèmes de notation des concours administratifs - et tout particulièrement ceux de l’EN - sont une pure construction. En clair, s’il est choisi de noter "dur", la moyenne sera mauvaise, et inversement. La vraie question est le choix politique qui préside au choix du barème ; la "note" importe moins que le message politique qu’on envoie. C’est un os envoyé à un commentateur qui s’empressera de reprendre l’information dont on attend qu’il s’afflige sagement.
Mais ça, un journaliste de Marianne, qui ne prend même pas la peine de vérifier ses chiffres et puise ses sources dans le marc de café de Natacha Polony , a peu de chances de le savoir.
J’invite donc à la prudence sur la teneur de cet article et la portée de ses exemples.