Redécouvrir les Évangiles à l’occasion de l’Épiphanie
6 janvier 2021 15:44, par Un Évolutionnaire
Au niveau du Néo-Thomisme...
Se pose alors la question de savoir : en quoi la théologie thomiste prenant à la métaphysique (d’Aristote) ce dont elle a besoin pour des fins de « démonstration de style juridique, serait-elle plus capable (que d’autres approches) de comprendre, faire comprendre la Révélation et particulièrement ce qui nous concerne, nous appelle, les Paroles du Christ ?
Par cette référence, supposé garant de la vérité, le recours à la théologie au sceau de l’Aquinate n’est-ce pas tout simplement confondre, voire interdire tout accès à la Parole en son souffle propre ?
Posons alors ceci :
A - Qu’il est nécessaire de reprendre les Evangiles dans l’original Grec (et lorsqu’une traduction est nécessaire, d’éviter toutes celles s’inspirant de Luther, de la Réforme et de ce qui la contrant la reprend de fait. Nécessaire d’éviter radicalement les dernières versions interlinéaires jouant sur des équivalences lexicales, du mot à mot et reports sur des dictionnaires gonflés de tournures argotiques – et bientôt teintés du slang râpeux d’unimonde ? – évitant trop soigneusement le recours à l’étymologie etc. Nécessaire aussi dans une certaine mesure les recours à l’« historiographie », à un Ur-Text, à des originaux ( ?) en Araméen, en Hébreux. Tout recours historique choit nécessairement à un moment ou un autre dans l’historicisme. Qui justifie ou cherche à justifier un « fait » de foi par l’histoire risque en même temps la restriction « géographique » : l’insistance sur la Révélation comme ayant eu lieu à Jérusalem et plaçant Jérusalem, tel l’omphalos du monde aura par retour (et projection d’une Jérusalem Céleste) entrainé la manufacture d’un hybride, le judéo-christianisme dont nous vivons, et dont il faut l’espérer, nous vivons les dernières heures.