Attentats du 13 novembre : charge virulente de Michel Houellebecq contre Valls et Hollande
19 novembre 2015 18:21, par HervéIl est très peu probable que l’insignifiant opportuniste qui occupe le poste de chef de l’Etat ou les actes dignes d’un retardé congénital du Premier ministre, sans citer les ‘ténors de l’opposition’ (LOL), sortent avec les honneurs de cet épisode.
Qui a annoncé des coupes au sein des effectifs de police, les a réduits à l’exaspération, incapables de mener à bien leurs fonctions ? Qui a expliqué pendant des années que nos anciennes frontières n’avaient plus de sens, qu’elles étaient un symbole nauséabond du nationalisme d’avant ? On comprend de suite que de telles responsabilités ont été largement partagées.
Quels leader politiques ont entraîné la France dans des opérations absurdes et coûteuses, dont le principal résultat a été de plonger d’abord l’Irak puis la Libye dans le chaos ? Et quels gouvernements étaient prompts à faire la même chose il y a peu de temps encore en Syrie ? [et maintenant un passage entre parenthèses, tronqué et très mal traduit par les Inrocks, que voici, NdT](ah j’oubliais. Il est vrai que nous ne sommes pas allés en Irak. Pas la deuxième fois. Mais il s’en est fallu de peu. Il paraît évident que Dominique de Villepin restera dans l’histoire pour cette unique raison mais non des moindres : avoir empêché que la France, pour une fois, la seule et unique fois de son histoire récente, ne participe à une intervention militaire criminelle - et des plus idiotes)
La conclusion inévitable est malheureusement assez sévère : les gouvernements qui se sont succédé ces dix dernières années (20 ? 30 ?) ont failli pitoyablement, lourdement et systématiquement dans leur mission fondamentale, qui était de protéger la population française confiée à leur responsabilité.
La population, quant à elle, n’a nullement failli. Au fond, on ne sait pas exactement ce qu’elle pense étant donné que les gouvernements successifs se sont bien gardés de le lui demander via referendum (sauf une fois en 2005, mais ils ont préféré ne pas tenir compte du résultat). A la place, seuls les sondages d’opinion sont toujours autorisés et - pour ce qu’ils valent - révèlent grosso modo les choses suivantes : la population française a toujours conservé la confiance et la solidarité envers son armée et ses forces de police, a accueilli avec dédain les discours de la « morale gauchiste » (morale ?) sur l’accueil des réfugiés et des migrants et n’a plus accepté sans suspicion les aventures militaires étrangères dans lesquelles ses gouvernants l’ont traînée.
— >Fin