Résidant moi-même depuis toujours dans ce fameux "16ème" et le connaissant bien, je veux faire quelques observations.
Une installation de logement social est, où qu’elle soit, dans le 16ème ou dans un petit bourg de province, très mal vécue par les riverains non par "haine de l’autre" mais pour une raison assez simple : cela impacte immédiatement le foncier...Le m² baisse et la dévaluation de leur capital peut être absolument considérable. Des personnes voient immédiatement fondre leur seul richesse et leur épargne d’une vie.
Relevons donc qu’Anne Hidalgo se garde bien d’implanter des logements sociaux en une zone habitée du 16ème où les riverains descendraient dans la rue. (ils sont d’ailleurs suffisamment influents pour se dispenser de le faire)
Elle se contentera de loger les pauvres du côté du petit champ boueux où l’on installe la Fête-à-Neu-Neu, zone encerclée par les travestis et une pègre sans nom. Le bois de Boulogne est pourri et les grand bourgeois (qui s’y battaient traditionnellement en duel) l’ont déserté. Les écolos s’en foutent parce que les champs de courses et les beaux quartiers ne les intéressent pas, alors on peu démolir. C’est donc très inquiétant.
"Posturitude" donc, très socialo-bobo, et finement pesée.
Mais autre remarque : la "da-dame" devrait redescende sur terre. Le 16ème arrondissement (en fait un immense quartier peu connu, trop caricaturé) n’est pas seulement habité par des grands bourgeois "huppés" comme disent les journalistes, loin s’en faut ! C’est un quartier immense et stratifié relativement peu connu. Des personnes s’entassent dans les fameux sixième étages, les anciennes "chambres de services" ou des petites bonnes philippines y croupissent avec leur enfants dans un décors digne de Dickens ou de Zola, dans des conditions exécrables et même dans des caves et des parkings ! Toute une population pauvre y réside.
Hidalgo ne semble pas le savoir et s’en occuper. Ce qui compte pour elle, c’est le beau retombé du drapé de sa posture. Elle s’appuie sur les bobos d’outre-Sébastopol (à l’est du boulevard de Sébastopol, frontière à ne pas franchir autrefois pour les grands bourgeois)
Mais je pense que derrière, il y a des spéculateurs immobiliers qui depuis très longtemps lorgnent sur le Bois de Boulogne. Taittinger avait essayé déjà de le leur livrer. Ils ont fini par avoir les Haras de Jardy avec Boussac et ont presque réussi à bétonner l’hippodrome de Saint-Cloud.