Crise au Parti ouvrier indépendant
2 août 2015 10:11, par Aggelos
Bon, d’accord, on peut gloser à l’infini sur les chapelles trotskardes sans faire avancer d’un pouce le débat. Les trotskards sont les plus fins débatteurs que j’ai jamais connu. Tous des profs ou des fonctionnaires assez haut placés, qui font de la politique "radicale" pour se donner bonne conscience de gôch’.
C’est dans les gênes de la maison trotskiste : Lev Davidovitch Bronstein n’était qu’un type guindé, intellectuel de haut vol, maîtrisant 5 ou 6 langues à la perfection (voir ses défenses devant le tribunal international en anglais) et ayant la capacité de débattre des nuits entières avec n’importe qui sur n’importe quoi. André Breton en est resté aphasique après son passage à Téhotihuacan. Mais il parlait aussi le yiddish et c’est là qu’il faut trouver la faille. Car, quel a été son legs idéologique ? La création de sectes qui à leur tour ont créé l’entrisme. Sans compter l’avatar des néocons qui se répand à la vitesse incontrôlée des lumières sionistes.
Une de ses dernières pensées, lors de sa dernière interview, m’a toujours frappé :
"Après la Révolution Permanente, le socialisme ça sera comment ?
Ce sera comme une sorte de religion."
Aux bons entendeurs...
(à qui je conseille de lire l’excellent ouvrage de Leonardo Padura "L’homme qui aimait les chiens". Un condensé de ses dernières années et des dérives du stalinisme durant la guerre d’Espagne et au delà.)