Damien Viguier oublie le fait que, depuis un quart de siècle, je ne cesse de dire dans le langage le plus simple et le plus direct que la loi "Fabius-Gayssot" (et non pas "la loi Gayssot") du 13 juillet 1990 vise mes propres écrits. Il omet également de rappeler qu’à mon propre procès du 16 juin 2015 je n’ai évidemment pas manqué de le redire, en français de France. Il omet enfin de rappeler la suite : j’ai ajouté que, soucieux en général de me conformer aux lois en vigueur, j’avais aussi le devoir de "résister à la force injuste de la loi, c’est-à-dire à la tyrannie" ; cette résistance-là fait partie des droits de l’homme ; à ma façon, je suis un résistant. Et, à la barre, j’ai conclu que je persisterais dans cette attitude.
Quitte à donner ses impressions sur ce procès du 16 juin, D. Viguier aurait dû en signaler le caractère le plus scandaleux : c’est à peine si j’ai pu y esquisser ma défense. Pour commencer, la vidéo qui était au centre même de ce procès, n’a pas même été projetée si bien que "le peuple français", présent ce jour-là à la XVIIe chambre dans le fond du prétoire, n’a jamais pu comprendre de quelle manière trois hommes étaient prévenus d’avoir commis un délit en participant à la confection et à la projection d’une vidéo. Ensuite, alors que pour essayer de réparer le dégât provoqué par cette absence de vidéo, je tentais d’en rappeler le contenu, la présidente, dame Siredey-Garnier (?), m’interrompait à chaque instant d’un impérieux : "Cela n’intéresse pas le tribunal". Et c’est ainsi que j’ai dû me taire au bout de quelques minutes.
D. Viguier ne nous souffle mot de la manière dont son confrère, mon défenseur, Me Paul Yon, a été traité par cette même dame. A lui seul, ce point en aurait dit beaucoup plus long sur ce procès qu’un laborieux exposé sur ce qu’est un syllogisme.
Dans sa propre plaidoirie pour Marc George, D. Viguier avait eu à mon propos quelques mots dont je ne manquais pas de le remercier à la fin.
Robert Faurisson