Privé de RSA, il dévaste les locaux de la CAF !
23 juin 2015 19:23, par noelaAssistant social durant plus d’une vingtaine d’années en polyvalence de secteur, j’ai connu des situations de violences verbales et physiques. L’Antenne CAF nous envoyait les situations les plus délicates.
Les CAF disposaient « jadis » d’un central téléphonique et vous mettaient directement en liaison avec un agent. Peu à peu s’est instauré un servce a minima avec un 08 et vous attendez qu’on vous passe quelqu’un après avoir entendu la ritournelle ....
Une personne isolée, dépressive, ruminant toute la journée ne supporte pas ce genre de situation : elle s ’en prend dans l’instant au système, surtout lorsqu’ lui arrive un courrier de la banque lui signalant un découvert ... et que la CAF suspend vos prestations en attente d’un document etc
Désormais, beaucoup de traitement par internet. Mais quid des usagers n’ayant pas suivi les progrès (?) de l’informatisation ? Personnes âgées, étrangères, SDF, jeunes en dérive !!!
Les CAF se sont regroupées et tout a été fait pour éloigner l’usager des services. Certaines villes ont des permanences deux fois/mois et vous avez intérêt à repérer les jours fériés, téléphoner avant etc...
Une personne "dépressive", un divorcé auquel la CAF rappelle plusieurs mois de pensions alimentaires non réglées, je vous dis pas les boules !
C’est devenu ingérable sur le plan humain et en terme de service rendu à la population : tout ça pour des allocs de fin de course !
De quoi gerber ! Je comprends ce quarantenaire ! Les agents ont eu du bol qu’il n’ait pas utilisé la barre à mine contre eux !
Des malades mentaux en traitement à domicile ou des personnes récemment sorties de maison d’arrêt sont les usagers les plus fragiles et dangereux. Ils sont aussi allocataires de minima sociaux.
Dans les années 1970-1980, lorsqu’un dossier "lourd" était mis en évidence, une collègue de la CAF se mettait en rapport avec une assistante sociale du secteur de proximité. Elle faisait le lien. Beaucoup de situation se débloquaient sans aucun problème de violence de ce type mais vraiment aucun.
La réduction drastique en personnel et réorganisation des services ont été vécu comme une catastrophe laquelle perdure encore avec un stress permanent pour tout le monde.
Responsables de cette situation ? Les irresponsables habituels ! ....