Sur plainte du CRIF, le parquet lance une procédure au pénal contre les éditions Kontre Kulture
16 juin 2015 20:16, par MEIERS
Le plus piquant, c’est que l’intégralité de ces citations proviennent de sources plus anciennes et historiques, qu’au XIXème siécle par exemple, personne ne contestait. Pour mémoire, même un auteur comme Bernard Lazare, Juif dreyfusard n’avait pas contesté dans son ouvrage "l’Antisémitisme, son histoire et ses causes", que la religion et la mentalité juive qui en découlait étaient historiquement à l’origine de l’antisémitisme. Ce que revendique en fait la LICRA n’est rien d’autre qu’un droit de censure sur tous les aspects négatifs de l’histoire et de la religion juive, dont elle n’a pas autorisé au préalable la révélation. Mais c’est très intéressant au niveau du principe d’égalité, qui est un principe général du droit. En effet il serait par exemple impensable qu’un protestant demande en justice le droit de censurer le rappel des massacres protestants lors des guerres de religion. Il serait de même impensable qu’un catholique obtienne le droit d’interdire en justice le rappel du massacre des protestants lors de la St-Barthélémy. Dès lors comment interdire les publications de Kontre-Kulture sans rompre en même temps le principe d’égalité des citoyens devant la loi ? En reconnaissant de jure, qu’il existe une catégorie de citoyens privilégiés et supérieurs aux autres qui disposent de droits exorbitants, notamment dans la censure de leur propre histoire, le Tribunal confirmerait de fait le premier le bien fondé de l’argumentaire antisémite. Par ailleurs comment définir les contours de "l’antisémitisme". Dans la mesure où des écrits juifs comme le Talmud de Babylone conféraient aux juifs un statut humain supérieur aux non-juifs, le seul fait pour un non-juif de revendiquer des droits et une dignité égales à celle des juifs est déjà "antisémite" puisqu’il conteste un privilège réservé aux seuls membres du "peuple élu" !